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Formation, Management, Commercial, Efficacité pro
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"Ils ont tellement de jours de formations obligatoires qu'il n'y a plus de place pour autre chose !" "Ils finissent par ne plus donner de sens à leurs formations !". Voici ce que l'on peut entendre dans certains grands groupes, où les formations "prescrites" prennent une part très importante dans les plans de formation individuels.
Contraintes réglementaires, évolution des métiers et des produits… beaucoup de bonnes raisons poussent ainsi à multiplier les modules, centrés la plupart du temps sur les besoins métiers de court terme.
Au risque de générer passivité, désengagement lors des formations, et d'être peu efficient... Il me semble que la piste des apprentissages autodirigés n'est pas assez explorée.
Pour ces formations métiers, restons dans le cas où c'est l'entreprise qui définit les objectifs de formation. Pourquoi ne pas laisser aux apprenants des marges de manœuvre sur les moyens ? Et se donner rendez vous, dans quelques semaines ou quelques mois, pour vérifier les acquis ?
Philippe Carré, dans ses travaux sur l'autoformation (L'autoformation en entreprise. Editions Entente. 1992), bien résumés dans un article de Barbara Mattison, indique les conditions nécessaires à l'autoformation, qui peuvent aider dans cette démarche :
Et l'on a vu dans le billet précédent que tous ne sont pas égaux devant cette démarche... Il sera nécessaire de "présenter les règles du jeu, clarifier les projets, définir les responsabilités de chacun" et "d'apprendre à apprendre".
Dans cette démarche, l'évaluation des aptitudes à l'apprentissage auto-dirigé (échelle de Guglielmo, échelle de Fisher, King et Tague) me semble utile pour bien adapter le degré de préparation et d'accompagnement nécessaire.
Lorsqu'une entreprise achète un grand nombre de modules e-learning sur étagères et les met à disposition de ses salariés, il ne se passe souvent... pas grand chose. C'est que les conditions de réussite établies ci dessus ne sont pas réunies : pas de contrat, pas de préformation, pas de suivi, pas de rythme binaire...
Créer les conditions pour rendre les salariés plus autonomes dans leurs apprentissages, en les prenant là où ils sont dans leur "savoir apprendre". Bel enjeu pour la fonction formation.
Opération impossible