Lors du Carrefour des assistantes qui s’est tenu la semaine dernière au Carrousel du Louvre à Paris, j’ai eu le plaisir d’animer une conférence sur le thème de la relation de confiance manager/assistante.
Ce sujet, central dans la collaboration entre un manager et son assistante, mérite qu’on lui consacre plusieurs billets. Dans ce premier billet, je vous propose de définir la confiance, de voir pourquoi elle constitue un levier important de la performance des équipes et enfin de saisir l’importance de savoir s’appuyer sur les deux dimensions de la confiance.
Plus que jamais, vos réactions et témoignages m’intéressent.
Vous avez dit confiance ?
La confiance appartient plutôt au domaine du ressenti, du sentiment. Avec la peur, c’est le premier sentiment
éprouvé dès la naissance.
Le mot confiance vient du latin fides qui signifie loyauté et foi. La loyauté, c’est la fidélité, l’exactitude à tenir une promesse et la fiabilité. La foi, c’est la confiance en la loyauté d’une personne. On a foi en une personne, parce qu’on sait pouvoir compter sur elle.
La confiance a 2 versants :
- On inspire confiance à une personne,
- On fait confiance à une personne.
La confiance, levier de la performance des équipes
Quand les salariés ont confiance dans la parole de leurs dirigeants, l’entreprise est plus performante. En effet, la confiance est le levier de la performance des équipes, parce qu’elle est le facteur d’engagement et de motivation le plus fort.
Grâce à la confiance, personnes, équipe et organisation fonctionnent au mieux de leurs possibilités.
Peur et confiance produisent des effets inverses.
Quand la peur prend le pas sur la confiance, on mobilise toute son énergie à se défendre, à se protéger et à mettre en place des stratégies personnelles. Par exemple, de nombreuses assistantes, parce qu'elles n'ont pas confiance, gardent tout (mails, courriers, notes, etc.) au cas où elles auraient besoin de prouver leur bonne foi.
Quand la confiance prend le pas sur la peur, au contraire, l’énergie est mobilisée sur la créativité, l’engagement et l’ouverture.
Les deux dimensions de la confiance
La confiance a 2 dimensions : une dimension rationnelle et une dimension affective.
La dimension rationnelle de la confiance se fonde sur un lien contractuel, transparent avec des règles du jeu pour servir de base à des échanges réciproques.
La dimension affective est issue de la satisfaction des besoins primaires dans l’histoire de la personne.
Pour mettre en œuvre la confiance, il faut donc agir en même temps sur ces deux dimensions indissociables :
- L’aspect organisationnel : savoir mettre en place des règles de fonctionnement contractuelles et transparentes,
- L’aspect affectif : au travers des relations entre les personnes et notamment avec les leaders.
Pour aller plus loin
Je reviendrai sur le sujet de la relation de confiance dans d’autres billets. En attendant, je vous conseille la lecture de l’ouvrage de mon collègue Alain Duluc « Leadership et confiance » paru aux éditions Dunod. Alain est responsable des formations développement personnel chez Cegos. Cet ouvrage est destiné à des managers, mais vous y trouverez de nombreux conseils qui vous seront utiles. J'ajoute que sa lecture est très abordable.
Christine Harache