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La traçabilité des compétences acquises au long du parcours professionnel, la reconnaissance de ces compétences, représentent un enjeu grandissant pour les personnes. Enjeu "d'employabilité", mais aussi de reconnaissance sociale. Cette reconnaissance passe largement par la certification.

Reprenons à son sujet la définition donnée par Vincent Merle dans le récent rapport du Groupe de travail sur la validation de l'expérience qu'il a dirigé : la certification professionnelle "désigne toutes les formes de validations attestant de la capacité d'une personne à réaliser une activité professionnelle."

Dès lors, se pose les questions de la conception des certifications, des liens qu'elles entretiennent entre elles, de leur lisibilité, de leur valeur sociale.

S'adosser à une certification existante, ou créer une certification ?

La demande de certification est souvent entendue par les services ressources humaines des entreprises. Se pose alors la question de s'adosser à une certification existante (inscrite ou non au Répertoire des certifications professionnelles), ou bien de créer une certification spécifique.

Ainsi, Mac Donald ou Danone ont choisi d'accompagner les salariés vers des certifications existantes :

  • Mac Donald a conclu un partenariat avec 5 pôles d'enseignement supérieur des CCI permettant d'accompagner les managers dans leur VAE, vers un diplôme de bac +3 en gestion management.
  • Danone, au travers de son programme "Evoluance", a conclu un partenariat avec l'Education Nationale et avec son Opca, en vue d'accompagner les salariés dans leur démarche de VAE, vers des certifications allant du Certificat de formation générale au BTS.

Ce choix d'accompagner les salariés vers des certifications existantes a donc pour corollaire la mise en place d'un accompagnement VAE, aussi bien interne à l'entreprise (identification de la certification, recherche des éléments du dossier de preuves...) qu'externe (accompagnement dans la réalisation du pré dossier et du dossier de preuves).

L'entreprise peut également choisir de créer une certification, adossée à un référentiel de compétences spécifique. Orange, tout en dédiant par ailleurs des moyens spécifiques à l'accompagnement de salariés dans leur démarche de VAE sur des certifications existantes, a opté pour la création de certifications spécifiques dans au moins trois cas :

  • La certification professionnelle de ses 6500 vendeurs en boutique,
  • La certification des managers de boutiques,
  • La certification des formateurs internes.

Notons que ces deux options différentes -certification existante ou créée sur mesure- ne s'excluent pas. Les certifications inscrites au Répertoire National des Certifications Professionnelles sont évidemment davantage porteuses de reconnaissance sociale. Elles sont rattachées à des niveaux de qualification, et donc lisibles à l'intérieur comme à l'extérieur de l'entreprise. D'où l’intérêt de construire des passerelles entre les unes et les autres.

Ainsi, Orange, lorsqu'elle crée des certifications spécifiques "d'animateur formateur" et de "concepteur" avec Sciences Po, veille à prévoir une passerelle avec le titre de responsable de projets de formation, du CNAM, inscrit au RNCP (Entreprise et carrière, 28/10/2008).

Harmoniser les pratiques

  • Encore faut-il, pour construire ces passerelles, avoir des certifications construites à partir d'une logique homogène.
  • A ce titre, un point clé de méthode, repris dans les préconisations du groupe coordonné par Vincent Merle, et mis en avant de longue date par la Commission nationale des certifications, est de "distinguer clairement le référentiel de certification proprement dit (description des aptitudes, connaissances et compétences nécessaires à l'exercice des activités professionnelles visés par le diplôme ou le titre), qui doit être construit en étroite liaison avec des professionnels, et un éventuel référentiel de formation, qui relève de la seule responsabilité des responsables pédagogiques". Le rapport préconise ainsi de "diffuser plus largement les méthodes de construction des référentiels".
  • Rien n'empêche de respecter ces principes pour les certifications crées à l'initiative d'une entreprise ou d'un organisme de formation privée.
  • Ainsi, la description du certificat professionnel de la Fédération de la formation professionnelle (CP FFP) relie la certification à un parcours de formation, tout en précisant que la certification "atteste de la maîtrise d'une fonction, activité, ou d'un métier". A nous, lorsque nous concevons la certification, de l'adosser à un référentiel métier solide.
  • De même pour les B.A.D.G.E, Bilan d'Aptitude Délivré par les Grandes Ecoles, label créé à destination des publics de formation initiale bac+2: la liste des B.A.D.G.E accréditée nous renvoie, pour beaucoup, à des référentiels sous jascents d'activités et de compétences.
  • La "logique compétences" doit imprégner les travaux de tous les certificateurs, publics ou privés.

Donner de la visibilité

  • Diplômes, titres, certificats délivrés par une Fédération Professionnelle ou des organismes privés... Le risque de confusion est grand. Aussi, le travail en cours de la Commission Nationale des Certifications Professionnelles, visant à réaliser l'inventaire des certifications qui ne sont pas au RNCP, ne peut qu'amener une meilleure compréhension des différents types de certification par les acteurs économiques et le grand public.
  • Le rapport sur la VAE,déjà cité, préconise à ce titre un classement de ces certifications selon les catégories suivantes :

    - Les certificats liés à la sécurité
    - Les certificats conditionnant l'exercice d'une activité précise (conduire tel type d'installation...)
    - Les certifiats internes à une entreprise
    - Les certificats garantissant une compétence transversale

  • Le répertoire deviendrait ainsi un véritable outil permettant aux acteurs concernés de s'orienter, de situer les certifications les unes par rapport aux autres: un outil pour construire des parcours.
Ecrit par

Mathilde Bourdat

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