Des assistantes plutôt optimistes pour l'avenir du métier
L'Observatoire Cegos et l'association EUMA (European Management Assistants) viennent de réaliser leur 5ème enquête sur le métier des assistantes.
Le thème de l'enquête est le suivant : " Quelle valeur ajoutée pour l'assistante en 2011 ? " Nous avons cherché à savoir comment les assistantes percevaient leur rôle dans une entreprise régie par les technologies de l'information et de la communication et auprès de collaborateurs très autonomes.
Les résultats de l'enquête ont confirmé ceux des enquêtes précédentes. Dans leur majorité, les assistantes apprécient leur métier. Elles ont une vision majoritairement optimiste de son avenir. Ce qui n'empêche pas des inquiétudes de s'exprimer.
Le métier d'assistante a de l'avenir
En dépit des discours alarmistes de certains, la majorité des assistantes continue à penser que le métier a un avenir. Il est vrai que la disparition annoncée de l’assistanat est un « serpent de mer » qui resurgit régulièrement depuis 30 ans, sans que les faits lui aient vraiment donné raison.
Plus d’une assistante sur deux pense que l’avenir va lui réserver des opportunités de développement : plus de responsabilités, d’autonomie et de polyvalence, la spécialisation dans un domaine : juridique, ressources humaines, management de projets ou d’équipe, voire un véritable rôle de bras droit ou d’adjoint du manager.
Elles ont confiance dans leur capacité à faire face à des évolutions qui pourraient sembler menacer la raison d’être de leur métier : la diffusion massive des TIC et l’arrivée dans les entreprises de collaborateurs et managers très autonomes.
Les évolutions technologiques auraient plutôt tendance à renforcer leur rôle. Les outils du web 2.0 font partie de leur quotidien et elles expérimentent le télétravail. Elles restent le garant de l’information et de l’organisation de l’équipe. Les évolutions apparaissent essentiellement comme un moyen de gagner du temps sur des tâches basiques et de se consacrer à des activités plus valorisantes déléguées par le manager.
L’arrivée de la génération Y est vécue comme une opportunité. L'assistante a bien compris que l'arrivée des "Y" dans l'entreprise allait faire évoluer son métier. Elle se voit un rôle particulier à jouer auprès d’eux et notamment par l’apport de la connaissance de l’entreprise, de sa culture et de ses codes. Elle a aussi un rôle à jouer auprès de managers plus âgés pour les accompagner dans le management de ces nouveaux collaborateurs.
Un climat social tendu, mais une bonne relation avec le manager
Les assistantes pensent que l’ambiance de travail s’est dégradée ces dernières années. Notons que c'est un phénomène général qui dépasse les métiers de l'assistanat. En revanche, la relation avec le manager reste bonne, voire s'améliore. On peut penser que managers et assistantes ont développé une bonne relation de collaboration qui résiste à la morosité ambiante.
Les fondamentaux du métier sont préservés
Les assistantes sont globalement satisfaites de leur situation et aspirent à davantage de responsabilités.
Elles voient les fondamentaux de leur métier préservés : rôle d’accueil, de coordination des informations et de la communication, de garant de l’organisation du manager et de l’équipe ainsi que de mémoire et de bras droit du manager.
La dimension humaine reste prépondérante. Les nouvelles formes d’organisation du travail (en mode projet, en transverse) auraient plutôt tendance à renforcer la dimension "communication" du métier.
Des inquiétudes légitimes
Si les assistantes ont globalement une vision plutôt optimiste de l’avenir du métier, elles sont plus divisées sur la forme que ce métier pourrait prendre. Près d’une assistante sur trois pense qu’il pourrait bien être externalisé et évoluer vers le travail en indépendant.
L’avenir du métier préoccupe une assistante sur quatre. Elle le voit régresser vers des tâches administratives sans intérêt, évoluer vers un assistanat à deux vitesses (des « super-assistantes » et des « très exécutantes »), voire vers une mort lente.