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A court terme, nous avons tous une mémoire de poisson rouge !

Muriel JouasCoach formatrice en développement personnel et communication en situations complexes

Lequel d’entre nous se s’est pas accusé d’avoir une mémoire de « poisson rouge », ou de « toile cirée » ? Lequel d’entre nous n’a pas paniqué en ayant l’impression de ne plus rien retenir « alors que lorsqu’il était jeune… »Et patati et patata !!! Oui, notre mémoire nous fait défaut. Et c’est tant mieux. Pour nous rassurer, ces quelques données d’abord sur notre mémoire à court terme. Dans les chapitres suivants, nous aborderons la mémoire à long terme, les trahisons de la mémoire, les amnésies, les rappels… de quoi se rassurer sur le bon fonctionnement de notre belle machine : le cerveau !

poisson-rouge

Tout commence par les sens !

Notre environnement nous adresse en permanence des informations sensorielles regroupées sous le terme VAKOG : visuelles, auditives, kinesthésiques, olfactives et gustatives. Le processus de stockage-mémorisation de ces informations est très simple et très rapide.

Dans un premier temps, les informations sensorielles sont analysées par les aires du cerveau qui décodent par exemple que telle image d’une fleur rouge est une rose.

Sans travail et volonté de retenir avec une stratégie adaptée, le stockage est très limité : moins de 500 millisecondes pour la mémoire sensorielle visuelle, dite mémoire iconique, et moins de 5 secondes pour la mémoire sensorielle auditive, nommée mémoire échoïque. Vers l’age de 6 ans, les mémoires sensorielles des enfants atteignent une durée identique à celle des adultes. La mémoire à court terme a porté plusieurs noms comme la mémoire immédiate, la mémoire de travail, la mémoire primaire, ou élémentaire, ou temporaire !

La conservation définitive des informations en mémoire à long terme va nécessiter un travail de codage sémantique et d’organisation.

Une mémoire à court terme très limitée

Le Français Alfred Binet et l’Allemand Hermann Ebbinghaus ont tous les deux établi à la fin du XIXème siècle que l’"empan" mnésique de la mémoire à court terme en France était de 7 +/- 2 éléments. Nous définissons l’empan comme la quantité maximale d’éléments retenus en une seule présentation sensorielle ou cognitive.

Curieusement cet empan mnésique n’est pas le même dans tous les pays !!! Notamment l’empan mnésique auditif. En effet le temps de prononciation des mots par exemple joue un role déterminant dans la capacité de mémoriser à court terme. En Chine, l’empan mnésique est de 9 ! L’empan mnésique des Français et des Anglais est supérieur à ceux des Arabes, Espagnols, ou Italiens.

Nous nous servons tous les jours de notre MCT lorsque nous répétons à haute voix un nom et un prénom de quelqu’un qu’on nous présente, ou un numéro de téléphone que l’on va composer dans les secondes à venir.

Mais sans stratégie appropriée de mémorisation, il y a fort à parier que le lendemain ces prénoms, noms et numéros seront effacés… et c’est normal !

Une mémoire instable

La trace d’une information en mémoire à court terme est provisoire : soit elle sombrera dans l’oubli, soit elle sera transférée en mémoire à long terme par un autre processus.

Tous les psychologues sont d’accord pour dire que sans processus de répétition à voix haute, le stockage est limité à quelques 30 secondes ! « Oublions » donc de chercher à retenir ce qui nous est dit vite fait à la cafet’ ! Sans répéter, sans écrire … c’est peine perdue !!! Ca rassure, non ?

Il y a trois  raisons à cela. D’une part la trace mnésique n’est pas assez forte pour rester, d’autre part toutes les autres informations qui arrivent après chassent la première, et enfin toute opération cognitive de notre cerveau (discussion, lecture, calcul…) vidange les informations contenues dans la MCT.

A quoi nous sert alors cette « mémoire de poisson rouge » ?

Alan Baddeley et Graham Hitch ont défini plus précisément le rôle de la mémoire de travail.

La mémoire à court terme est souvent appelée mémoire de travail parce qu’elle permet d’effectuer des taches sans stockage durable de données par exemple effectuer un calcul mental sans avoir à retenir les nombres mais seulement le résultat.

Alan Baddeley  en a affiné ensuite, dans les années 2000, le fonctionnement.

Selon lui, la mémoire de travail (MDT) est composée de 3 sous systèmes + 1 :

  • La boucle phonologique pour le traitement des informations du langage ou auditive,
  • Le calepin visuospatial pour les informations visuelles,
  • L’administrateur central qui détermine si les données sensorielles méritent un traitement plus approfondi pour passer en mémoire à long terme (MLT).
  • Le buffer épisodique facilite les échanges avec la mémoire à long terme en établissant des liens entre une nouvelle information et une ancienne, déjà stockée en MLT. Par exemple retenir une suite de chiffres comme 1, 4, 0, 7, 1, 7, 8, 9 sera facile des que le buffer épisodique repère la date 14 07 1789 qui a du sens pour lui.

Nous avons donc tous une mémoire à court terme très instable, et limitée… et il est donc normal (et salvateur sans doute !) d’oublier des centaines d’informations par jour. Mais la question reste… pourquoi oublions-nous des choses importantes ou qui nous intéressaient par le passé ?

Ecrit par

Muriel Jouas

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