Eloge de la fuite… et autres réactions animales
Vous voyez votre manager arriver furieux à l’autre bout du couloir.
- Vous prétextez être mal garé et vous filez
- Vous l’attendez de pied ferme et explosez sur sa constante mauvaise humeur depuis quelque temps
- Vous vous ratatinez et plongez dans votre tableau Excel en espérant qu’il ne vous voie pas.
Afin de mieux comprendre vos réactions possibles face à ce genre de situation, voyons les différentes parties de votre cerveau qui réagissent.
Les réactions de défense sont immédiates
A la vitesse de l’éclair, à la vue du danger, une émotion a parcouru votre cerveau et votre corps et vous a fait réagir, automatiquement, sans réfléchir. La peur vous a fait fuir, la colère combattre ou la tristesse vous replier. Vous avez eu ce qu’on appelle une « réaction de défense ».
Notre cerveau reptilien : le « crocodile », sauve notre peau
Notre cerveau reptilien est notre cerveau le plus ancien, inchangé depuis l’homme de Cro-Magnon (la vue d’un manager furieux produit le même effet sur ce cerveau que l’arrivée inopinée d’un diplodocus).
Sa fonction biologique est de nous alerter s’il y a danger, de nous mettre en sécurité et d’assurer notre survie. Vite. La fuite nous met à l’abri du danger, le combat reconstitue notre énergie, et le repli préserve le peu d’énergie qui nous reste. Nous restons vivants !
C’est un système un peu basique, mais efficace, à court terme en tout cas. Nous pouvons regretter ou nous reprocher ces réactions qui ne sont sans doute pas très adaptées à long terme et peuvent faire des dégâts, sur nous et sur les autres.
Les autres cerveaux : le cerveau limbique et le cortex
Il va falloir trouver une réponse plus adaptée au contexte et moins coûteuse en stress. Nous ne sommes plus des hommes de Cro-Magnon.
Nous avons maintenant deux autres cerveaux : le cerveau « limbique » des mammifères, capable d’empathie et d’apprentissage, et le « cortex » de l’homo sapiens doué de conscience et de langage.
Néanmoins la compréhension et l’accueil de ce fidèle « crocodile » qui nous veut du bien nous permettent de mieux vivre ces réactions désagréables. Nous pouvons alors mieux comprendre aussi celles des autres.
Rendons hommage à cet efficace système de protection !
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