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Mieux communiquer : la voix de la relation

Esther Barale CherpreauFormateur & Coach

Reconnaissez- vous la voix de ce comédien qui passe à la radio ? Et reconnaissez- vous immédiatement la marque qui lui est associée ? Oui ?? Alors, bravo, le pari (pour l’enseigne) est gagné !

Pour autant, si le concept d’identité vocale se développe depuis plusieurs années au niveau commercial, il n’en est pas de même pour le commun des mortels. Et la voix, celle qui est parlée et non chantée, reste bien souvent un mystère pour la plupart d’entre nous !!

Mieux la connaître, c’est pouvoir mieux la maîtriser. C’est s’en faire une alliée de taille dans vos relations. Voici quelques points clés qui pourront contribuer à consolider votre assurance vocale.

Un peu de physiologie

On pourrait représenter la voix humaine aussi simplement qu’un klaxon avec sa soufflerie (les poumons), son vibrateur (les cordes vocales) et ses résonateurs (la boite crânienne et ses différents orifices). En pressant les poumons grâce au diaphragme, l’air remonte dans la colonne d’air devient du son au niveau des cordes vocales et des mots grâce à la phonation.

resonateur-vibrateur-soufflerie

 

En fonction de la rapidité de vibration des cordes vocales, la voix sera aiguë ou basse et selon les caractéristiques du conduit vocal, le timbre sera différent. C’est ce qui fait que chacun de nous a une voix si particulière.

Travailler sa voix pour mieux communiquer

Travailler sa voix pour la communication repose sur 4 points principaux (nous mettrons de côté la respiration qui fait l’objet d’un sujet à lui tout seul)

  • La diction
  • Le débit (et les pauses)
  • Le volume
  • L’intonation

Point n°1 : Diction

La diction, ou l’art de prononcer chaque mot de façon audible, peut se résumer au simple et seul fait d’ARTICULER. 

Pour cela, les comédiens et les chanteurs le savent, il est nécessaire d’utiliser tous les muscles (et ils sont nombreux) du faciès, de la langue et des lèvres.

En exemple : le « I » tire les zygomatiques vers l’arrière alors que le « U »  amène les lèvres (voir les sourcils !) vers l’avant.
D’autre part, prendre son temps en articulant chaque syllabe est aussi une clé de succès.

En exercice quotidien, musclez votre élocution sur des phrases telles que :

  • Seize jacinthes sèchent dans seize sachets sales.
  • Trois petites truites cuites, trois petites truites crues.
  • Natacha n’attacha pas son chat Pacha, ce qui fâcha Sacha
  • J'excuse cet exquis exploit et tu excuses cet exploit exquis.
  • Combien ces six saucissons-ci ? C'est six sous, ces six saucissons-ci.

Point n°2 : Débit

Le débit, c’est la vitesse à laquelle vous parlez mais cela concerne aussi le fait de faire ou non des pauses dans votre discours.

Pour moduler le débit vous pouvez vous appuyer sur le sens que vous souhaitez donner à votre phrase. Par exemple, il est bien différent de dire :

  • A table, on mange les enfants !      (et)
  • A table on mange les enfants !

Vous pouvez aussi modifier votre rythme avec les consonnes et les voyelles. 

Sachant qu’un B ou un M aura toujours la même longueur puisque ce sont des sons courts (consonnes laryngales, pharyngales, dentales, labiales…), vous pouvez faire claquer le son sur certaines consonnes pour leur donner de la force (mais attention à ne pas systématiser).

Sur les voyelles, amusez-vous en les allongeant ou les raccourcissant. « Mon amiiiii »
Dans la colère, par exemple, nous avons tendance à raccourcir les voyelles alors que dans la douceur, pour parler à un petit enfant, nous allons naturellement allonger les voyelles.

Et n’oubliez pas : faire des pauses et des silences (en comptant 1 2 3 mentalement) pour reprendre votre respiration, donner du poids, de la valeur, à un mot, une idée permettra aussi à votre interlocuteur de mieux vous entendre et donc de mieux vous comprendre.

Point n°3 : Volume

En ce qui concerne le volume, il est à noter qu’en fonction de notre physiologie, nous aurons naturellement ou pas du « coffre ». La bonne nouvelle, c’est que cela se travaille (avec un professionnel). Le travail portera principalement sur des exercices de respiration…

En attendant, l’idée est de visualiser l’espace dans lequel vous êtes,  le positionnement des personnes dans l’espace et enfin avec votre intention (dirigée par votre regard) d’aller « toucher » de votre voix vos interlocuteurs.

Point n°4 : Intonation

Les intonations, sont la musicalité et donc la vie que vous allez faire entendre. 

Par les inflexions de votre voix et en fonction de là où vous mettrez l’accent, le sens de votre parole en sera renforcé ou non. L’exclamation, la déclaration ou encore l’interrogation sont des inflexions structurantes apprises dès l’enfance et donc assez faciles à produire. En revanche, il est plus compliqué de moduler la voix à partir des émotions car ce n’est pas forcément naturel selon le caractère et l’éducation de chacun.

Pour vous entraîner à plus de musicalité, observez-vous au quotidien et essayez de reproduire les moments où vous avez été dans l’émotion et où votre voix était riche de ces intonations. Vous observerez que votre corps est naturellement en mouvement et que votre voix est portée par le corps. Comme un comédien, répétez encore et encore.

Un autre moyen moins conventionnel pour lâcher prise avec la tension est aussi de prendre des accents (belge, canadien… la liste est infinie selon votre créativité… )

et là… amusez-vous !!

 

 

A voir en ce moment :

La voix : l'expo qui vous parle à la Cité des sciences et de l'industrie. Jusqu'au 28 septembre 2014.

 

Ecrit par

Esther Barale Cherpreau

Théâtre, télévision, ligue d’impro, publicité… Esther Barale Cherpreau joue, écrit et met en scène.
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