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La notion de risque est au coeur de la gestion des entreprise. On peut définir le risque comme un événement potentiel qui peut empêcher l'entreprise d'atteindre ses objectifs. Le risque se caractérise toujours par deux éléments: une probabilité de survenance et une gravité mesurée par une estimation du dommage causé par la réalisation du risque. La comptabilité dont l'objectif est de traduire l'activité économique d'une entreprise ne prend en compte que partiellement les risques auxquels l'entreprise est exposée.
La norme IAS 37 définit la provision comme un passif dont le montant ou l'échéance est incertain et pose trois conditions :
Le Plan comptable général s'est aligné sur cette définition (PCG art 312-1).
Les deux premières conditions se rattachent à la survenance mais avec une approche restrictive puisque l'obligation doit être actuelle. Cela signifie que les risques potentiels sont exclus des provisions. Par exemple, un litige en cours avec un tiers génère une obligation actuelle, par contre des procès potentiels ne doivent pas être provisionnés.
La troisième condition se rattache à la gravité. L'axe gravité (ou montant) n'est analysé que sous l'angle de la fiabilité, l'importance du montant est ignorée. La lecture de la norme sous entend donc que le comptable ne s'attache pas à l'importance des risques mais à la possibilité d'un chiffrage fiable.
La norme IAS 37 définit un passif éventuel comme :
Les passifs éventuels permettent d'étendre la prise en compte des risques aux éléments moins probables ou difficilement chiffrables. Néanmoins, les passifs éventuels ne donnent lieu à aucun enregistrement comptable, seule une information en annexe est requise si l'importance est significative.
La comptabilité est par essence tournée vers le passé et intègre plus difficilement l'incertitude du futur et donc les risques. L'approche comptable du risque repose sur une hiérarchisation entre la probabilité de survenance et la gravité. La comptabilité provisionne les risques dont la probabilité est élevée et estimera ensuite la gravité. Autrement dit, une probabilité de 1% de faire 100 millions de perte, soit 1 million ne sera pas provisionnée, par contre une probabilité de 99% de faire 1 million de perte sera provisionnée.
En conclusion, la réalité économiques des entreprises en matière de risque est traduite de façon partielle en comptabilité, les risques importants sont ignorés car peu probables. La question se pose donc d'une information comptable plus complète notamment en annexe sur les risques auxquels l'entreprise est exposée.
Opération impossible