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Social learning : intérêts et clés de succès des communautés apprenantes

Fabienne BouchutCheffe de projet innovation Cegos

Le social learning est un apprentissage qui s’effectue grâce aux autres. En effet, l'interaction et l'observation entre des personnes regroupées dans un espace partagé qui peut être en ligne (classe virtuelle, forum, réseau social, webinar…) stimule l'apprentissage. Ces personnes souhaitent sur un intérêt commun apprendre ensemble. Des communautés peuvent aussi exister pour d’autres intentions que celles d’apprendre ensemble (exemple : réseau d’alumni, club voué à une cause…).

Le social learning : quels intérêts pour un apprenant ?

Le terme « apprentissage social » existait bien avant la révolution numérique actuelle. Au début des années 2010, le web 2.0 a permis l’émergence des réseaux sociaux qui ont facilités et enrichis les interactions entre des personnes engagées dans une communauté.

De tout temps, c’est au contact d’autres personnes que l’homme a pu apprendre. Il n’aurait ainsi pu apprendre à parler s’il n’avait pas écouté des sons qu’il aurait souhaité ensuite reproduire lui-même. Au XIXème siècle, des premiers psychologues ont posé le terme « d’apprentissage social ». Au début du XXème siècle, les théories socio constructivistes défendues par Piaget mettent en avant que l’on apprend en « construisant et organisant ses connaissances en coopération avec les autres ». Apprendre, c’est échanger en permettant d’augmenter ses connaissances grâce à celles de son interlocuteur. C'est aussi les confronter pour les remettre en cause. Enfin, c’est expliquer, et c’est en expliquant qu’on réussit à ancrer durablement un savoir sur lequel on a fait l’effort de progresser.

Albert Bandura a apporté des théories structurantes sur l’apprentissage social dans son concept d’apprentissage « vicariant » : c’est en repérant ce qui a de la valeur à mes yeux après observation que je peux être ainsi incité à le répliquer et y apporter ma propre valeur. Pour cela, il est la clé dans un apprentissage en communauté que les personnes impliquées soient attentives, motivées à participer et à apprendre des autres et qu'elles soient prêtes à reproduire pour mémoriser le comportement observé.

L’étude menée dans les années 90 définissant le concept « 70/20/10 » a ainsi mis en valeur que 20% de nos apprentissages sont « informels ». Autrement dit, ils sont réalisés dans des discussions entre les membres d’une communauté (c’est en écoutant des conseils que j’ai pu apprendre enfant à faire du vélo). 

Dans une communauté apprenante, les interactions entre les membres vont ainsi générer un savoir augmenté par rapport à celui apporté initialement pour chaque membre et laisser un contenu attaché à la vie de cette communauté.

Quels principes respecter pour son fonctionnement ?

Nous listerons ces conditions pour favoriser le social learning au sein d’une communauté apprenante :

  • Un intérêt commun : un terrain de jeu commun peut se concrétiser en une ambition commune. Exemple : innover sur un marché de demain,
  • Des valeurs : la confiance, la bienveillance, l’ouverture, la transparence, la capacité à donner et recevoir…,
  • Un principe de liberté : je participe si j’ai envie et je peux quitter librement la communauté,
  • Je m’engage à collaborer d’une façon ou d'une autre et à tenir mes promesses si je les exprime,
  • La présence d’un responsable de la communauté qui contribuera à l’animer dans la durée,
  • Un « système » pour faciliter la vie de la communauté : un espace partagé de communication, un réseau social en ligne pour dialoguer, une documentation standardisée, un titre et un logo porteur du nom de la communauté, une tonalité de conversation…

Si vous êtes intéressé.e par le social learning et que vous voulez en faire votre métier, découvrez nos formations. Vous serez au cœur de l'apprentissage.

Comment créer une dynamique collective ?

Le rôle du responsable de la communauté (learning community manager) est clé pour entretenir dans la durée son activation, la stimuler, voire la réguler.

Il/elle sera à l’aise avec les outils de communications modernes et veillera à la collaboration des membres. Il/elle aura idéalement un profil empathique. De plus, les savoirs émis dans cette communauté seront livrés et transmis grâce au learning community manager. Il/elle apportera également des idées neuves pour motiver les acteurs dans la durée.

La première étape est de trouver des membres pionniers qui adhérent à un intérêt commun. Avec eux, il/elle pourra réaliser un premier kick off pour favoriser inclusion et démarrage. Il/elle veillera ensuite à les responsabiliser pour qu’ils/elles cooptent d’autres membres. Une de ses missions sera de stimuler les interactions entre les membres par des publications, des occasions de se rencontrer, des verbalisations, des échanges de pratiques, etc. Par la suite, il/elle cherchera à faire rentrer aussi des nouveaux membres pour prolonger la durée de la communauté. Il/elle construira le « système » décrit plus haut pour que la communauté se retrouve sur des fondations. Il/elle célébrera les actions de la communauté et de ses membres en les partageant au sein de celle-ci.

Les membres contribueront à l’existence de cette communauté en participant, favorisant, communiquant et respectant les valeurs.

Le responsable de la communauté comme les membres ne devront pas perdre de vue que l’apprentissage dépend de chacun.e et qu’il s’effectue sur la durée en synchrone comme en asychrone grâce à des moyens mis en œuvre que nous expliquerons dans un prochain billet.

Ecrit par

Fabienne Bouchut

Fabienne Bouchut est cheffe de projet innovation chez Cegos. Après plus de 10 ans dans différentes fonctions commerciales, elle a rejoint Cegos en tant que consultant senior pour piloter des projets de formation dans des contextes variés.Depuis 10 ans, elle est pour responsable de la veille pour capter les apports du digital pour se former.Elle conduit également les projets de développement et de déploiement des innovations sur l’offre Cegos.
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