
Trouvez la bonne posture managériale grâce aux 7 habitudes des gens très efficaces

A la recherche d'une posture managériale efficace, les managers peuvent s'inspirer de l'ouvrage de Stephen Covey : Les 7 habitudes des gens très efficaces. Les promesses de ce best-seller ? Maîtriser son temps, ses priorités et développer la confiance de leur équipe. Tour d’horizon des 7 paradigmes de pensée à adopter au plus vite lorsqu’on encadre une équipe
1. Miser sur la proactivité
Les managers les plus efficaces sont ceux qui prennent les devants et comprennent qu’ils ont le choix. Lorsqu’un obstacle survient, sortir des représentations intellectuelles qu’on se fait sur le sujet et chercher des informations factuelles est un bon réflexe à adopter pour travailler sa posture managériale. « Par exemple, un directeur commercial qui travaille sur un projet transversal avec la DSI a forcément des représentations sur cette équipe. Il pense déjà savoir si elle est efficace ou réactive. Il doit toutefois aller au-delà de ces a priori, prendre contact avec elle sans arrière-pensée afin de découvrir ses besoins et ses compétences », illustre Annette Chazoule, manager de l’offre Management chez Cegos
2. Définir ses objectifs
Embarquer ses équipes, c’est bien. Leur permettre de se projeter dans le futur en expliquant ce qu’elles peuvent accomplir, c’est mieux. Pour y arriver, pas de secret : il faut définir des objectifs, c’est-à-dire un résultat vers lequel tendent les actions d’une équipe. Cela suppose, du côté des managers, de savoir quelle trajectoire l’entreprise suit. La méthode des objectifs SMART peut, ici, être contournée. Ce que Stephen Covey préconise, c’est plutôt de définir trois hypothèses puis trois missions prioritaires à mener. « Par exemple, lorsqu’un directeur d’usine donne à son équipe l’objectif de renouveler une chaîne de production en trois mois. Il doit formuler trois hypothèses : le projet est réussi dans les temps, le projet est réussi dans les temps avec des imprévus et le projet dépasse les délais. Puis, il doit le traduire en trois actions : féliciter, encourager et accompagner, donner un feedback constructif, revoir les conditions du projet », illustre-t-elle.
3. Établir un ordre des priorités
Les managers les plus avertis connaissent bien la matrice d’Eisenhower, qui définit ce qui est urgent et important. « Pour améliorer leur posture managériale, les participants de la formation Les 7 habitudes des managers très efficaces, sont amenés à se concentrer sur ce qui est urgent et important puis important et non-urgent », détaille notre experte.
Pour autant, à force d’avoir la tête dans le guidon, ils se laissent quand même happer par l’urgence et oublient l’essence même de leur mission : déléguer à leurs équipes, accompagner et favoriser la coopération. La méthode Covey recommande ici de réserver 2 heures par semaine afin d’organiser son planning... idéalement à 6 mois ! « C’est une habitude de travail exigeante, mais qui permet de prendre du recul sur les évènements. », décode Annette Chazoule
4. Penser "gagnant-gagnant"
Emmener ses équipes vers une réussite collective – et non pas se préoccuper de son propre succès –est le propre de tout bon manager. « Cela suppose de sortir de la posture de celui qui sait et qui impose ses idées », précise-t-elle. Les jeunes générations attendent justement de la part de leurs N+1 qu’ils prennent en compte leurs besoins de manière spécifique. Si ce schéma de pensée n’est pas le plus simple à adopter, c’est parce qu’il implique que les managers acceptent une vision ou une méthodologie différente de la leur. « C’est un travail qui suppose d’interroger sa propre posture face aux évènements, pour être en empathie avec les besoins de ses équipes », indique la manager de l’offre Management chez Cegos. Il fait directement appel à l’intelligence émotionnelle du manager
5. Pratiquer l’écoute active
Faire en sorte de comprendre les autres avant de chercher à être compris (et non l’inverse) est, sans conteste, l’un des meilleurs conseils à donner aux managers qui souhaitent améliorer leur posture. « Cet état d’esprit suppose de maîtriser l’écoute active et authentique, donc d’accepter de tomber le masque et d’exprimer ses émotions, par exemple vis-à-vis d’un conflit, souligne Annette Chazoule. Le jeu en vaut la chandelle car c’est de cette manière que les managers peuvent gagner la confiance de leur équipe ». Avec cette posture, donner du feedback et des signes de reconnaissance sera d’autant plus naturel. Via l’écoute empathique, la résolution des micro-conflits est également facilitée pour les managers. Grâce à cette attention, toute la communication managers-managés se fluidifie.
6. Fonctionner en synergie
Dialoguer avec les membres de son équipe reste le meilleur moyen de susciter leur adhésion mais aussi de faire émerger des idées vraiment nouvelles. C’est le principe même de l’intelligence collective. « Nous encourageons les managers à se visualiser en réunion d’équipe avec un problème à résoudre. La meilleure option, c’est de se mettre physiquement à leurs côtés et non en face d’eux. Généralement, la coopération devient spontanée et l’équipe collabore naturellement », assure Annette Chazoule, notre experte en Management. Cet exercice permet par ailleurs de déceler des potentiels (parfois insoupçonnés !) dans son équipe et de développer la créativité de ses collaborateurs, une compétence très attendue dans le monde professionnel de demain.
7. Se former en permanence
Renouveler ses connaissances de manière continue est plus que jamais primordial dans un monde qui change à vitesse grand V, où aucun savoir n’est figé dans le temps. Fort heureusement, les managers s’inscrivent déjà dans cette logique et sont des habitués des bancs de l’école. Et ce n’est pas près de s’arrêter. « Ces prochaines années, on attendra d’eux qu’ils maîtrisent plusieurs soft skills comme l’empathie, la flexibilité, l’authenticité, la loyauté, la résilience, la curiosité intellectuelle, l’expression de leur propre vulnérabilité », énumère Annette Chazoule. De manière plus générale, se former permet également de réinterroger sa posture managériale, donc de l’améliorer au fil du temps.
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