Marketeurs : le bien-être au travail, ça nous concerne !
Marketeurs : comment vivez-vous les lundis matin ? La question du bien-être au travail vous concerne-t'elle ? Alors ce billet est pour vous. Inspirez-vous des expériences vécues et des solutions qu'ont trouvées ces quatre intervenants, lors du Meetup au Numa.
Le bien-être vu par une Chief Happiness Officer
Le Meetup du 12 octobre sur le Bien-être dans tous ses états, organisé par Atlans avait convié quatre intervenants. Nathalie Forestier est Responsable du bonheur chez Allô Resto, qui compte 70 salariés. C'est un poste qu'elle a créé de bout en bout.
Elle nous confie ses principales missions:
- Sa première mission est d'assurer une communication claire et transparente sur tout : les chiffres et la stratégie de l'entreprise. Elle a ainsi créé "la boîte à questions au DG".
- Une deuxième mission tout aussi importante est la réalisation d’événements. L'idée principale est de créer des connexions et des synergies entre salariés. Ainsi, elle a organisé un séminaire à Londres. Elle planifie aussi des déjeuners mensuels non obligatoires.
- Au delà de ces deux missions qui lui sont attribuées, elle considère nécessaire d'accompagner le salarié par un management clair. Aussi elle a préconisé d'instaurer un "one to one manager et collaborateur" hebdomadaire et des entretiens trimestriels et non annuels.
Quantifier le bien-être au travail?
Kevin Bourgeois est CEO et co-fondateur de SuperMood, société qui évalue le bien-être au travail. Il nous dit:
"Chez SuperMood, on se bat contre la tête des lundis matins".
Et, en effet, sa société mesure le bonheur au travail des salariés d'entreprises du CAC40 ou de PME. Il constate divers points qui sont partagés par les autres intervenants:
- Le rôle des dirigeants est clé. Car c'est sous leur impulsion qu'un environnement favorable, matériel et humain, peut voir le jour et se pérenniser.
- La diminution des "petites frictions" est le point crucial du bonheur au travail. Elles sont souvent sous-estimées par les entreprises. Le score d'engagement et de motivation des collaborateurs augmente significativement quand l'organisation aide ses collaborateurs à "retirer les petits cailloux dans la chaussure".
- L'équation du bien-être de chaque collaborateur évolue en permanence. Pour obtenir une amélioration, c'est l'identification et la mesure des "petites frictions" qui est importante. Bien plus que mettre une table de ping-pong!
Se sentir responsable
Pour Antoine Poupel, fondateur de Corellis, agence digitale de 12 personnes, "le bonheur ne s'achète pas, il se gagne". Pour lui, la responsabilisation de tous est fondamentale. D'ailleurs, dans son entreprise, tout le monde est cadre, chacun est ainsi autonome.
Le bien-être au travail est un processus
C'est ce que maxime Cramet, psychologue, met en évidence.
L'équation du bonheur au travail a trois variables :
- l'environnement matériel,
- l'environnement humain,
- l'individu.
Si les deux premiers sont améliorés, il reste l'impact sur l'individu. Pour lui :
"La conscience de soi, l'empathie, la gestion des émotions et du stress, la communication, l'habileté dans les relations interpersonnels, la pensée critique, la pensée créative, la résolution de problèmes et la prise de décisions (...) sont en fait les compétences humaines qui nous permettent de composer et s'adapter au quotidien."
Il est aussi du ressort de l'individu de développer ces compétences pour évoluer dans un élan positif, en rapport avec lui-même, les autres et son environnement.
Pour aller plus loin :
- Le compte-rendu du Meetup sur le bien-être dans tous ses états
- Une formation : Bien-être au travail et prévention des risques psychosociaux
- Un livre : la pleine conscience au travail, collection La boîte à outils, chez Dunod.