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L'histoire suivante est une transcription «présumée » d'une conversation radio réelle entre un navire de la marine américaine et le contact maritime canadien au large des côtes de Terre-Neuve en Octobre 1995.
Américains : S'il vous plaît détournez votre cap de 15 degrés Nord pour éviter une collision.
Canadiens : Nous vous recommandons de détourner votre cap de 15 degrés Sud pour éviter la collision.
Américains : Ici le capitaine d'un navire de l'US Navy. Je dis à nouveau : détournez votre cap.
Canadiens : Non, je le répète, vous, détournez votre cap.
Américains : CECI EST LE PORTE-AVIONS USS LINCOLN, LE SECOND PLUS GRAND NAVIRE DE LA FLOTTE ATLANTIQUE DES ÉTATS-UNIS. NOUS SOMMES ACCOMPAGNES DE TROIS DESTROYERS, TROIS CROISEURS ET DES NAVIRES AUXILIAIRES NOMBREUX. JE VOUS DEMANDE DE CHANGER DE CAP DE 15 DEGRES NORD, 1-5 DEGRES NORD, OU DES CONTRE-MESURES SERONT PRISES POUR ASSURER LA SECURITE DE CE NAVIRE.
Canadiens : Nous sommes un phare. A vous.
« Événement ou ensemble d’événements incertains, qui, s’il se produisait, affecterait la réalisation des objectifs. »
Ça vous dit quelque chose ? Il s’agit de la définition d’un risque selon le PMI® (Project Management Institute - USA). Certains événements viennent ainsi se planter au travers du chemin que nous avions tracé pour notre projet. Nous souhaiterions qu’ils soient ailleurs, mais le fait est qu’on ne peut déplacer tous les phares de tous les océans du monde !
Il existe néanmoins des solutions pour éviter de se ridiculiser.
Une première étape clé est d’identifier l’ensemble des évènements qui pourraient semer le trouble dans notre projet. Plusieurs outils peuvent permettre de documenter un registre des risques potentiels :
La probabilité de percuter un phare est faible, mais la dangerosité de la situation est extrême !
A contrario, le fait de croiser un globicéphale noir est très probable, mais sans impact négatif sur le projet.
Comment différencier les risques avec discernement et bien miser l’énergie de l’équipage ?
Une solution consiste à classer les risques sont par ordre de criticité, selon deux paramètres :
La criticité d'un risque est d'autant plus grande que l'événement a une grande probabilité d'apparition et des conséquences très graves.
Identifier et évaluer les risques les plus critiques, c’est bien, encore faut-il les traiter ! Cela peut prendre 4 formes différentes :
Les conditions de navigation peuvent évoluer très vite. Malgré tous les efforts mis en œuvre pour gérer les risques, il y a fort à parier que le navire va rencontrer des évènements que l’équipage n’avait pas prévus.
C’est pourquoi il faut piloter le traitement des risques les plus critiques, et continuer, à chaque point d’étape, à identifier, évaluer et traiter de nouveaux risques.
Comme quoi, le management des risques projets n’est pas « so phare away » !
(Citation du jour : "Si vous voulez aller sur la mer sans aucun risque, n'achetez pas un bateau, achetez une île !" - Marcel Pagnol)
Opération impossible