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En France, les gouvernements successifs accroissent la pression sur les entreprises acheteuses pour qu’elles respectent, voire réduisent leurs délais de paiement. Depuis 2011, un observatoire idoine rend publics ses résultats et ils sont tout juste en amélioration. L’affacturage, ou reverse factoring, permet de contourner l’obstacle de manière innovante. Ainsi de grandes entreprises permettent à leurs fournisseurs le souhaitant de céder leurs créances à un factor pour obtenir un paiement anticipé. L’acheteur, comme le fournisseur y trouvent chacun de réels avantages financiers permettant en outre de renforcer leur collaboration commerciale.
1/ L’entreprise acheteuse transmet (numériquement si possible) un lot de factures fournisseurs assorties d’un ordre de paiement « irrévocable » à payer à l’échéance contractuelle. Cet ordre de paiement est irrévocable ce qui signifie que l’acheteur s’engage à payer même s’il détectait avant l’échéance un litige justifiant un blocage de paiement, total ou partiel. Seule l’irrévocabilité de l’ordre de paiement permet au factor d’émettre sans risque une proposition de financement au fournisseur.
2/ Dans le délai de 24 à 48 heures, le factor envoie aux fournisseurs un avis de paiement à échéance assorti d’un contrat de cession de créances « sans recours ». La cession est « sans recours » ce qui signifie que le factor s’interdit de re-débiter le fournisseur en cas d’insolvabilité du client avant la date d’échéance. Seul le caractère « sans recours » de la cession peut permettre au fournisseur de « déconsolider » les factures cédées et non échues. Les fournisseurs se voient habituellement proposer deux modes de cession : financement automatique de l’ensemble des factures émises ou au coup par coup.
3/ Le factor émet des virements en faveur du fournisseur à partir d’un compte partagé, au nom de l’entreprise acheteuse.
4/ A l’échéance, l’entreprise acheteuse est débitée par le factor que le fournisseur ait ou non utilisé la faculté qui lui est offerte de financer sa créance. Contractuellement, il peut également bénéficier d’un délai supplémentaire négocié avec le factor. Si le fournisseur a utilisé la faculté de financement, le factor facture à l’entreprise acheteuse les frais financiers sur la période de l'avance de fonds.
5/Le fournisseur qui a bénéficié d’un paiement anticipé rétrocède à son client une remise financière (escompte pour paiement anticipé).
Pour l’acheteur souhaitant mettre en place un tel contrat, il s’agit d’un projet transversal pilotée par son entreprise et impliquant :
Ils sont doubles : faciliter l’accès au crédit pour les fournisseurs les plus fragiles sans dégrader son BFR et améliorer son propre résultat financier.
La mise en place d’un affacturage inversé ne se justifie toutefois qu’à partir d’un montant global d’achats d’au moins 20 millions.
Face au fournisseur, l’acheteur peut présenter quatre avantages : coût du financement, souplesse d’utilisation, réserve de financement, amélioration de la présentation des comptes.
Ce mode de financement présente également des avantages pour le factor par rapport à l’affacturage classique. Dans l’affacturage inversé, le risque de crédit est concentré sur un client unique, très solvable alors que dans l’affacturage classique, ce risque de crédit est réparti sur un grand nombre de clients dont la solvabilité est souvent inégale.
Dans ce contexte très transversal, l’acheteur a l’occasion de proposer une solution en rupture grâce à une négociation « triple gagnant ».
Opération impossible