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L’édition du 8 mars du journal les Echos relate la démission du directeur financier d’EDF, Thierry PIQUEMAL en raison d’un désaccord profond avec la direction du groupe. Le désaccord en question porte sur la rentabilité et les risques inhérents au projet de construction et d’exploitation de deux centrales EPR dans le sud-ouest de l’Angleterre, à Hinckley Point.
Selon Thierry PIQUEMAL, ce projet pourrait menacer l’existence même du groupe EDF ! Le montant de l’investissement est estimé à 23 milliards d’euros alors qu’avec un endettement financier de 37 milliards, le groupe est considéré sur endetté.
Etant actionnaire de la société portant le projet à hauteur de 67%, EDF la consoliderait intégralement dans ses comptes. La capacité de remboursement du groupe est actuellement dégradée en raison de la baisse du prix de l’électricité, le groupe doit en outre faire face à d’autres dépenses importantes, relatives à la modernisation du parc nucléaire français. Deux autres projets EPR similaires sont à la traîne, à Flamanville et en Finlande.
De nombreux facteurs pourraient remettre en cause le taux de rentabilité interne (TRI) estimé, supérieur à 9% alors que le TRI attendu par le groupe est de 9,2%.
Le journal fait référence à une revue des risques mettant en lumière les aléas suivants :
L’évaluation des risques a une importance capitale dans les business plans dans la mesure où ils constituent une menace sur les cash-flows futurs. Il convient d’évaluer le caractère réaliste des hypothèses d’activité, de mener une analyse de sensibilité, de simuler l’incidence financière de scénarios défavorables, en lien avec les différents experts contribuant au projet, voire d’évaluer la valeur à la casse du projet (analyse de réversibilité).
Garant de la rentabilité et de la pérennité de l’entreprise, le directeur financier doit veiller à l’évaluation de la rentabilité dans le cadre de la procédure de sélection d’investissement et tirer la sonnette d’alarme lorsque cela est nécessaire. Il ne doit toutefois pas se contenter de jouer le rôle de censeur mais s’efforcer de suggérer des pistes d’action permettant d’améliorer la rentabilité, de raccourcir le délai de récupération, de limiter le creux de trésorerie maximal,…
Le gouvernement français a certes bien des motifs louables de favoriser ce projet : le renforcement des liens diplomatiques avec la Grande- Bretagne, la promotion d’une technologie française à l’international,…. Ces objectifs doivent toutefois s’intégrer dans une situation financière saine qui seule assure un développement à long terme de l’entreprise.
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