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La crise actuelle impacte les commerciaux, mais aussi les fonctions et les collaborateurs de l’entreprise en contact direct avec vos équipes commerciales, et je pense ici aux acheteurs. Pour mieux comprendre ce qui change pour les acheteurs professionnels, j’ai interviewé Philippe PETIT, responsable des formations Achats chez Cegos et dont la 2ème édition de l’ouvrage « Toute la fonction Achats » vient de paraître.
Je partage avec vous dans ce billet, à travers la vision d’un acheteur, quelques pratiques commerciales à privilégier pour développer la collaboration acheteur-vendeur.
Je leur en donnerais 3 :
Bien évidemment, un commercial doit toujours savoir bien négocier face à un acheteur, mais cela ne suffit plus. Si les commerciaux veulent mieux collaborer avec leurs acheteurs, ils doivent intégrer leurs priorités. Or, depuis quelques années, 3 priorités reviennent de façon récurrente dans les objectifs des directions achat :
Si on écoute les directeurs achats dans les journaux, les salons, ils vous parlent d’achat responsable, de priorité à l’innovation… maintenant, la réalité est toute autre.
En janvier 2012, AgilBuyer et HEC ont mené pour la deuxième année consécutive une étude auprès de plus de 400 décideurs achats pour connaitre leurs priorités pour cette année. Deux faits marquants sur cette étude :
Ce qui est visible, c’est que cette crise rend les acheteurs un peu nerveux, mais avec cette vertu de rendre les acheteurs plus soucieux d’acquérir une bonne expertise sur ce qu’ils achètent.
Ce que je constate, c’est que les acheteurs commencent à se former à l’analyse financière de leur fournisseur : savoir analyser la santé de l’entreprise fournisseur, mieux maitriser son processus de production. Les commerciaux vont avoir en face d’eux des acheteurs qui deviendront petit à petit plus indiscrets, plus inquisiteurs qu’avant ! Ce n’est pas pour tout de suite mais très certainement, dans quelques années, les acheteurs professionnels maitriseront au moins aussi bien que leurs fournisseurs les aspects financiers de la collaboration client-fournisseur.
La volonté de maîtriser le risque fournisseur a également un impact direct sur le choix du nombre de fournisseurs : si certaines entreprises se mettent en position de réduire leur panel de fournisseurs, pour d’autres, au contraire, on observe un retour en arrière sur la politique mono-fournisseur, et la volonté de diversifier ses achats pour réduire la dépendance, et donc le risque.
Ce qui me ramène aux 3 conseils : rassurez quant à votre maîtrise des risques, préparez pour anticiper les demandes, partagez l’information pour mieux collaborer.
Et je terminerai par une astuce : consultez régulièrement les deux revues de référence pour les acheteurs : La Lettre des Achats et Décision Achats, vous y comprendrez d’autant mieux leurs préoccupations.
Opération impossible