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Peut on dire que la VAE est un échec ?

Mathilde BourdatManager Offre et Expertise Formation Cegos

Les constats sont généralement désenchantés à propos de la VAE : "la VAE n'a pas tenu ses promesses en terme quantitatifs" (rapport d'Eric Besson sur la VAE, 4/09/2008). Selon Eric Besson, "26 000 personnes ont été diplômées par cette voie en 2006, alors que 6 millions de personnes sont potentiellement concernées" (cité par AEF n° 100824 du 4/09/08). Depuis 2003, 77 000 candidats ont obtenu une certification par la voie de la VAE (AEF n° 91785 du 15/02/2008).

Posons le problème en rappelant ce qu'est la VAE, et ce qu'elle n'est pas. Je reproduis ici quelques extraits de mon livre "Construisez votre projet personnel de formation".

Ce qu'est la VAE

La validation des acquis recouvre aujourd’hui deux mesures distinctes.
La « VAP 85 », Validation des acquis professionnels régie par le décret du 23 août 1985, permet de suivre un cursus de l’enseignement supérieur sans le diplôme normalement requis à l’entrée. Ce dispositif reste toujours en vigueur. Elle est intéressante pour les personnes qui souhaitent recommencer des études, et entrer directement dans un cursus pour lequel le niveau d’entrée est supérieur au niveau du dernier diplôme obtenu

La « VAP 92 » offrait la possibilité d’une dispense d’examen pour une partie des unités constitutives des diplômes de l’enseignement supérieur et pour certains diplômes ou titres professionnels de l’enseignement secondaire.
C’est la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 qui a instauré la VAE, Validation des Acquis de l’Expérience. Elle complète la « VAP 92 », et apporte d’importantes évolutions.

Désormais :

  • Les acquis issus de l’expérience peuvent permettre au candidat d’être dispensé de certaines épreuves, voire de toutes les épreuves, de la certification qu’il vise.
  • Toute personne justifiant de trois ans d’expérience, salariée ou bénévole, peut prétendre à la VAE.
  • L’ensemble des diplômes et titres à finalité professionnelle et des certificats de qualification sont accessibles par la VAE.

Ce que la VAE n’est pas

  • Une simple formalité aboutissant nécessairement sur la délivrance d’un diplôme. Seules 50% des démarches de validation engagées sont menées à leur terme.
  • Le moyen d’obtenir forcément une promotion dans l’entreprise : sauf si sa convention collective l’y oblige, votre employeur n’est pas tenu de prendre en compte le diplôme obtenu pour une augmentation de salaire ou un changement de coefficient.
  • Un substitut à la formation.

En effet, la procédure de validation est longue et assez lourde pour le candidat. Le rôle du certificateur est en effet de vérifier que les expériences du candidat lui ont permis de mettre en oeuvre les compétences visées par le référentiel du diplome souhaité. Le certificateur ne peut pas s'écarter du référentiel, sauf à faire perdre son sens à la certification.

Voici le synoptique de la démarche de VAE aujourd'hui (cliquer dessus pour voir l'image en entier) :

Peut on dire que la VAE est un échec ?

Ainsi, la VAE permet de formaliser les acquis de l'expérience… encore faut il avoir bénéficié d’expériences de travail véritablement formatrices !

La VAE ne se conçoit qu'en rapport avec un référentiel de certification : c'est au regard des exigences spécifiques à ce référentiel - et non en considération de l'engagement au travail du candidat, par exemple, que la décision du valideur est prise.

Dès lors, ne fait on pas porter à la VAE trop d'espoirs ? Ne lui en demande t'on pas trop, lorsque l'on en fait un outil de la sécurisation du parcours professionnel ou de la promotion sociale ?

Si l'on veut que les personnes puissent valider leur expérience, encore faut il rendre le travail formateur. Les entreprises qui font de la VAE un moyen de "valoriser les personnes (...) tout en conférant plus d'objectivité aux pratiques de promotion interne", ou encore un outil dans la "gestion des trajectoires d'emplois" (rapport du CEE en date de juin 2008, cité par AEF n° 97248), doivent dès lors s'interroger sur les modes de management et d'organisation qui permettent véritablement à leurs salariés d'apprendre au travail, et à terme d'obtenir une valorisation sociale de leur expérience professionnelle.

Ecrit par

Mathilde Bourdat

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