Recevez nos newsletters
Formation, Management, Commercial, Efficacité pro
Abonnez-vousYou are using an outdated browser. Please update your browser for a better experience
L'adaptive learning n'est pas simplement une nouvelle tendance, elle est souvent considérée comme le futur du learning. Cette technologie se base sur l’usage de l’intelligence artificielle pour la personnalisation de l'apprentissage et forme ainsi de façon individualisée et évolutive. Explications et facteurs clés de succès pour un projet d’adaptive learning tirés de l’expérience Cegos.
L’adaptive learning est une approche pédagogique qui fait couler beaucoup d'encre... Cela fait donc plusieurs années que de nombreuses organisations veulent que cette formation, qui s'adapte en temps réel, devienne une réalité pour leurs collaborateurs et collaboratrices. Fort de cet élan, Cegos a intégré, à son catalogue, de premières formations adaptives pour former les nouveaux managers. Une initiative qui lui a d’ailleurs valu d’être lauréat du Sommet pour l’Action sur l’IA. « C'est une approche pédagogique que nous déploierons à plus grande échelle dans nos offres en 2026 », confie Fabienne Bouchut, responsable de projets d’innovation chez Cegos.
Mais avant de vous en dire plus sur le fonctionnement de ces parcours et les conditions de réussite de ce type de projet avec cette nouvelle technologie, quelques mots sur les bases du sujet.
« L'adaptive learning - ou apprentissage adaptif en français – est une modalité pédagogique qui utilise les prouesses de l'intelligence artificielle pour offrir une personnalisation des parcours d'apprentissage en ligne et ainsi s'adapter aux besoins individuels des apprenants », explique Fabienne Bouchut. Concrètement, l'adaptive learning permet aux apprenants de consommer le contenu pédagogique qui leur est utile, et uniquement celui-là, de la manière la plus appropriée pour eux.
Chez Cegos, un parcours en adaptive learning débute à la fin d'une formation en synchrone avec un formateur ou une formatrice. Une session au cours de laquelle chaque apprenant acquiert des premières connaissances sur un sujet. L’activité adaptive learning a pour objectif de compléter ces acquis et de les ancrer durablement. Ainsi, le parcours adaptive learning commence forcément par la passation d’un questionnaire adaptatif qui se trouve sur le learninghub, le lms Cegos . « Notre dispositif est prévu pour administrer entre 15 et 25 questions à chaque apprenant. Cela suppose d'avoir créé, en amont, un large volume de questions de difficultés variées pour avoir des questionnaires vraiment individualisés », indique Fabienne Bouchut.
Cela suppose également d'avoir une technologie capable d'agencer les questions entre elles et de les hiérarchiser pour offrir le bon "menu" à chaque apprenant, au bon moment. « Nous aimons que ce premier questionnaire soit proposé à l'occasion d'une session en groupe car c'est l'occasion, pour les formateurs que nous sommes, de communiquer sur l'intérêt de l'adaptive learning. »
Chaque apprenant peut décider d’effectuer une seconde fois le premier questionnaire s’il n’est pas satisfait de ses premiers résultats. Quoiqu'il en soit, à l'issue de ce premier questionnaire, ils disposent d’un premier radar de compétences qui leur permet de se situer. Ils se voient aussi proposer des activités elearning complémentaires spécifiques pour leurr montée en compétences.
L'autre particularité des parcours de formation en adaptive learning de Cegos, c'est qu'ils laissent les collaborateurs relativement autonomes. « Systématiquement, nous affichons le temps de passation de chaque module, le temps de visionnage de chaque vidéo... L'objectif, c’est d’optimiser le temps passé à se former pour chaque apprenant et l’aider à se positionner dans son parcours de formation », explique-t-elle.
Par ailleurs, les parcours qu'ils suivent peuvent parfois inclure des activités sur des thématiques complémentaires. Typiquement, un manager ne se voit pas uniquement proposé des modules de formations sur l'assertivité, la gestion de conflits, la délégation. « L'intelligence artificielle lui propose également des contenus tiers portant, par exemple, sur le développement personnel, l'efficacité professionnelle… », précise-t-elle.
À l'issue de ce parcours, un autre questionnaire est proposé aux apprenants. Cette fois-ci, ces derniers ont un niveau de connaissances plus élevé qu’au moment du premier questionnaire. « C'est l'occasion, pour eux, de se réévaluer et d'observer leurs progrès », précise Fabienne Bouchut. Cette étape est valorisante pour les apprenants, qui peuvent constater, par eux-mêmes, leur montée en compétences qui sera formalisée par un second radar de compétences se superposant au premier.
Pour ce test de fin, les questions peuvent être les mêmes que dans le tout premier, mais administrées de manière différente. Étant donné le niveau de personnalisation en temps réel et en fonction des réponses des participants, il n'y a aucun risque pour que le questionnaire soit exactement le même.
Pour donner suite au parcours en apprentissage adaptatif, Cegos préconise des programmes de renforcement. Ils visent à accompagner la transposition, sur le long terme, des connaissances acquises en situation de travail. Cette étape facilite l'ancrage mémoriel des savoirs acquis au cours de la formation et permet donc aux collaborateurs de mettre plus facilement en pratique ce qu'ils ont appris au cours de leur session de formation.
Pour ajuster en temps réel le parcours de formation d'un collaborateur, l'apprentissage adaptatif s'appuie sur plusieurs piliers :
C'est en combinant ces trois piliers que l'intelligence artificielle sur laquelle s'appuie l'adaptive learning parvient à construire des chemins d'apprentissage uniques pour chaque collaborateur.
Envie de déployer un projet d’adaptive learning au sein de votre entreprise ? Pour vous assurer le succès, voici des principes clés à avoir en tête lors de la mise en place du projet.
C'est le rôle des formateurs et formatrices au sein des entreprises. Ils doivent profiter de leurs sessions en groupe, en présentiel ou à distance, pour expliquer en quoi consiste l'adaptive learning, ses avantages à la fois pour les apprenants et l'entreprise. À la clé ? Une meilleure adhésion des équipes au projet.
En parallèle d'un parcours en adaptive learning, il est important de prévoir des temps d'échanges en groupe car c'est aussi des autres que les salariés d'entreprises apprennent. « Mieux vaut combiner cette approche avec d'autres plutôt que de la siloter », confirme Fabienne Bouchut.
Un parcours d'apprentissage adaptatif doit forcément débuter par un questionnaire. Il est chargé d'évaluer les connaissances des apprenants sur le sujet de la formation. « Celui-ci peut être composé de QCM, QCI, questions situationnelles…, de niveaux de difficulté différents », précise-t-elle. La particularité de ce questionnaire, c’est qu’il s’adapte en temps réel aux réponses individuelles des apprenants.
En d’autres termes, si ces derniers répondent aisément à des questions faciles, le questionnaire leur propose des questions plus difficiles. Cette étape permet ensuite à l'intelligence artificielle de savoir quels sont les modules learning les plus adaptés en fonction des besoins spécifiques des apprenants.
Pour que le questionnaire adaptatif mène correctement sa mission, « il faut qu'en souterrain, un référentiel métiers et de compétences lui permette d'associer tel type de questions avec tel type de compétence et micro-compétence », indique-t-elle.
Bien plus que d'une banque de questions, l'intelligence artificielle générative a besoin de puiser les informations dans des contenus à la fois nombreux et de formes différentes pour bâtir un questionnaire adaptatif. Mieux vaut que les contenus de formation soient fournis pour que les questions soient variées et que les activités learning complémentaires proposées soient pertinentes.
L'efficacité de l'adaptive est reconnue et comporte de nombreux points forts. Pour autant, Cegos garde, en tête les limites de cette modalité. « Il y a un risque d'enfermement des apprenants. Lorsque les algorythmes de l'intelligence artificielle propose un contenu à un apprenant et pas à un autre, elle prive ce dernier d'un module qui pourrait l'intéresser, même s'il n'est pas directement en lien avec ses objectifs de formation », explique Fabienne Bouchut. La prudence est de coupler avec des temps synchrones stimulant l’apprentissage social et d’éventuelles autres modalités pour répondre à l’ensemble des objectifs de la formation.
Opération impossible