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A la lecture de l’ouvrage « La psychologie stoïcienne » de Michael Pichat (maitre de conférences des universités en psychologies), des liens d’évidence me sont venus entre l’analyse de l’approche stoïcienne qu’il nous soumet et les situations que nous rencontrons dans notre métier de manager.
Chacun, qu’il soit manager ou bien collaborateur, a une lecture personnelle d’un même fait ou événement. Cette grille de lecture personnelle est liée à ses expériences passées et à sa propre façon d’appréhender les situations en fonction de ses réussites, ses échecs, les conditions d’éducation que nous avons connues au cours de notre parcours.
Si je vous dis :
Vous avez là des exemples d’un même évènement objectif et observable, et quelques interprétations qui peuvent en être faites. Ces représentations sont le fruit de nos pensées et, part nature, elles sont subjectives.
La liste de ces interprétations pourrait s’allonger des multiples possibilités alimentées par les systèmes de pensée de chacun…
L’acceptation de cette multiplicité d’interprétations, dans le sens où l’on ne peut éviter une subjectivité, une interprétation individuelle des caractéristiques du réel. Ces interprétations relèvent d’une série de choix mentaux d’analyse, susceptibles d’entrainer des distorsions de la réalité.
La pédagogie envers son équipe pour revenir à une vision du monde commune. Les stoïciens considèrent que l’efficacité nécessite :
Une étape de développement supplémentaire pour le manager consiste à être en mesure d’aider son collaborateur à identifier ses propres biais d’interprétation pour les confronter systématiquement au réel, les revisiter et les remettre à leur juste place.
Le manager se positionne alors comme un manager coach.
Dans cette posture, il va permettre à son collaborateur de comprendre ses propres tendances de fonctionnement dans l’analyse du réel : voir plutôt les aspects négatifs que positifs d’une situation, tirer des conclusions infondées en se référant a des expériences passées difficiles (ex : j’ai déjà partagé un bureau et cela m’était difficile, voici que je vais devoir le faire à nouveau donc cela va forcément être difficile à vivre !). Ou cette année je n’ai pas atteint mes objectifs donc je suis un incompétent.
Cette pédagogie vise à accompagner le collaborateur à une meilleure adaptation au réel, à prendre du recul dans les environnements changeants et à bien faire la distinction entre ce qui relève des faits (qui peuvent dépendre d’orientations managériales, de l’environnement économique, de la relation manager-collaborateurs..) et ce qui relève de son interprétation personnelle et émotionnelle de ces faits. L’objectif est, bien sûr, de revisiter cette interprétation personnelle dans la mesure où elle peut représenter un risque pour le collaborateur (de dévalorisation, de perte de confiance ou d’estime de soi)
En conclusion : « Cesse de te comporter en esclave de tes représentations » (Manuel d’Epictète, 3é siècle avant J-C).
Opération impossible