Les 4 grands enjeux des RH aujourd’hui
La fonction RH s’est complexifiée ces dernières années. Et donc pour être efficace, il est essentiel que les professionnel.les des RH soient bien conscient.es des enjeux d’aujourd’hui. Zoom sur les grands enjeux RH d’aujourd’hui.
1. Poursuivre la digitalisation des ressources humaines
Les ressources humaines sont, elles aussi, impactées par les mutations liées aux évolutions technologiques : robotisation, intelligence artificielle, metaverse et désormais ChatGPT.
Toutes ces technologies font évoluer les métiers et la façon de les exercer. L’intelligence artificielle s’invite notamment dans le processus de recrutement. Job matching, technique de parsing, recrutement programmatique et entretien standardisé de motivation en sont des illustrations et facilitent la sélection des candidats.
On ne recrute plus aujourd’hui comme on recrutait hier. Isabelle Drouet de La Thibauderie, manager de l'offre et de l'expertise RH Cegos, peut en témoigner : « digitalisation et automatisation délestent la fonction RH de tâches à moindre valeur ajoutée, tandis qu’elles renforcent son rôle de conseil interne et d’aide à la prise de décision ».
2. Attirer et fidéliser les talents
La crise sanitaire a mis en exergue une tension sur le marché du travail. Plusieurs éléments entrent en ligne de compte. Tout d’abord le départ à la retraite des baby-boomers qui s’est poursuivi, voire accéléré. En parallèle, les attentes et besoins des salarié.es ont évolué vers plus de flexibilité. Certains métiers et secteurs d’activité subissent une désaffection des candidat.es. Citons, la grande distribution, la santé, le service à la personne et la restauration, notamment.
Parallèlement de nouveaux métiers ont émergé et peinent à être pourvus dans le secteur de l’intelligence artificielle et de la data. Mais pas seulement, on manque aussi de commerciaux et commerciales, d’ingénieur.es, de technicien.nes, de médecins…
Dans ce contexte, les entreprises doivent repenser leur politique RH pour attirer, soigner leur image et investir dans leur marque employeur. Car c’est une manière de se distinguer et d’attirer de nouveaux talents. L’engagement dans le respect de l’environnement, la prise en compte de la diversité et l’inclusion de profils différents permettent non seulement d’attirer les jeunes talents très à l’écoute de ces thématiques, mais aussi de fidéliser les salarié.es.
Isabelle Drouet de la Thibauderie ajoute que « la fidélisation passe aussi par une adaptabilité aux attentes des nouveaux talents vers plus de flexibilité dans l’organisation du travail (travail hybride, télétravail, rythmes et horaires, management souple …)
3. Santé et qualité de vie au travail
Ce sujet est central et au cœur des préoccupations des entreprises. De nouvelles pratiques d’organisation du travail ont émergé depuis la crise sanitaire : hybridation du travail, alternance de télétravail et de présentiel, plus de flexibilité. Le télétravail a fait émerger de nouveaux aspects de RPS liés à l’isolement et à la désocialisation.
D’après notre experte, « la mise en place de politiques de bien-être au travail est un enjeu à double titre. D’une part il s’agit du bien-être physique et moral des personnes, de leur motivation et d’autre part les RPS ont un impact financier élevé pour la collectivité ainsi que pour les performances de l’entreprise. »
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4. Incarner les engagements RSE et intégrer les seniors
Transition écologique, empreinte carbone, prise en compte de la diversité au sein des entreprises sont des sujets sur lesquels les jeunes générations ne transigent pas. Les entreprises doivent intégrer ces thématiques dans leurs politiques et pratiques si elles veulent attirer les jeunes talents qui choisissent une entreprise en phase avec leurs valeurs.
Enfin, dans le contexte actuel d’allongement de la vie professionnelle, Isabelle Drouet de La Thibauderie pointe l’arrivée d’un nouveau gros défi. « L’intégration et le maintien dans l’emploi des seniors dans le pays d’Europe qui a le plus faible taux d’emploi des seniors avec un âge de départ à la retraite repoussé à 64 ans.
Elle conclut : quatre générations vont cohabiter ensemble avec des attentes très différentes.