"Malgré qu’il se soit présenté à la primaire" : quand les médias massacrent notre langue

Pia MartinManager Offre et Expertise Communication

Si vous entendez cette phrase et ne réagissez pas, cet article est fait pour vous ! Aujourd'hui, même les journalistes véhiculent des fautes de langages. Mais le CSA veille ! Et Aurore et Jean-Jacques aussi ! Retrouvez leur dernière leçon en fin de billet.

Multiplication des anglicismes, mauvaises liaisons entre les mots, fautes d'accord et de grammaire, confusion entre les locutions : animateurs et journalistes des radios et des télévisions ne ménagent pas toujours notre langue.

Quand les médias massacrent notre langue

Qu’on le veuille ou non, les différents médias ont un rôle normatif en matière de français. Les journalistes n’échappent pas aux fautes de langage, ils les diffusent même très largement auprès de leur auditoire et le font parfois évoluer de façon « discutable ».

Journée de la langue française dans les médias

Afin de préserver au mieux notre langue de cette évolution controversée, le CSA a créé, dans le cadre de la semaine de la francophonie, la journée de la langue française dans les médias.

Il reste attentif à la qualité de la langue employée dans les programmes des différentes chaînes de télévision et de radio, tout en étant conscient que la nature même de la communication radiophonique et télévisuelle impose un style oral et justifie des facilités que bannirait la langue écrite.

3 grosses fautes de français souvent reprises dans les médias

► Nous avions convenu de nous voir

La forme correcte utilise l'auxiliaire être : ''Nous étions convenus de nous voir'' ou au présent ''Nous sommes convenus de nous voir''. Mais l'utilisation de l'auxiliaire avoir est désormais admise.

► Je me suis permise de lui dire

Pour savoir si on accorde au participe passé un verbe pronominal, on remplace l'auxiliaire être par avoir : j'ai permis quoi ? De lui dire. Le COD étant placé après, on n'accorde pas.

► Il se rappelle de son enfance

Le verbe rappeler est transitif direct, il faut donc dire ''Il se rappelle son enfance''.

La règle du "malgré" expliquée par Aurore et Jean-Jacques

https://www.youtube.com/embed/wFyp4qEyPAM?rel=0

"Malgré que" est une expression incorrecte en français. "Malgré" est une préposition qui s'emploie seule.

L'astuce

"Malgré que" n'existe pas. On utilise "bien que" ou "malgré + un nom".

Exemples

Bien qu’il y mette tout son cœur, Jean-Jacques ne pourra certainement pas percer dans la chanson

Malgré sa volonté de réussir dans la chanson, Jean-Jacques n’est pas près de réussir.

Notre petite leçon de français, c’est fini pour aujourd’hui

Rendez-vous dans 15 jours pour un nouvel épisode.

Pour aller plus loin

Retrouvez les autres leçons d’Aurore et Jean-Jacques :

Ecrit par

Pia Martin

Comédienne pendant 17 ans, puis intervenante à l’ESCP, l’ESTP et l’IIAP, Pia Martin est responsable des offres de formation Communication Cegos. Elle assure et coordonne le développement de formations en Expression orale et écrite, ainsi que dans les métiers de la Communication. Elle anime également un réseau d'experts de tous les domaines de la Communication; (Comédiens, journalistes, chanteurs lyriques, philosophes, et responsables de Communication, interne et externe, Assistantes de direction et Office Manager.)
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