On ne naît pas manager coach… on le devient 2/2
Attachons nous, après avoir abordé la relation de coaching avec son collaborateur, à travailler sur les changements que cela implique pour le manager.
Réussir dans la posture de coach ne va pas de soi, cela implique de maîtriser un ensemble de techniques, voire une philosophie de la relation qui ne s’improvise pas.
Intégrer des techniques pour soi-même
Il s’agit d’apprendre les outils du coaching pour pouvoir les utiliser : donner du feed-back, analyser une demande, pratiquer l’écoute attentive, se garder des interprétations biaisées, enfin, susciter chez l’autre l’envie de changer (de comportements ou d’habitudes).
Etre à son aise dans ce rôle implique une capacité à prendre du recul sur ses propres pratiques et à améliorer la connaissance de ses propres fonctionnements.
Le premier outil est l’auto-observation :
- qu’est ce que je pense de ce qui se passe dans la relation ?
- qu’est ce que je ressens, quelles sont les émotions que cela suscite pour moi ?
- qu’est ce que cela me donne envie de faire, de modifier ?
La deuxième précaution est de se garder des croyances :
- je résous les difficultés,
- je fais réussir mes collaborateurs,
- je manage les conflits grâce au coaching.
La troisième prudence est de maîtriser les risques pour soi :
- prendre à sa charge les difficultés des autres,
- être dans la compassion et non le soutien,
- chercher à réussir à tout prix.
Le coach est un guide, pas un tuteur, il fait partie du processus, mais n’en est pas le leader, il faut apprendre à garder la juste distance. Pour cela il est conseillé d’être soi-même accompagné par des pairs pour revisiter et valider ses pratiques.
Enfin, il faut clôturer symboliquement la phase de coaching "apprendre à donner et recevoir des feed-backs" sur le processus et les résultats.
Je fais un lien avec le mythe d’Icare et de son malheureux père Dédale. Malgré toutes ses mises en garde, Icare a volé trop près du soleil… Le rôle du manager coach est d’influencer et non de donner des directives même bienveillantes. On espère apprendre à l’autre à regarder différemment son environnement, c’est suffisant !