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Devenir manager n'est pas une transition facile. Il y a des compétences qui vous aideront à incarner le poste, obtenir des résultats et améliorer le bien-être de votre équipe dans l'environnement actuel. Je vous propose de découvrir lesquelles et pourquoi.
Dans de nombreuses organisations, les managers qui prennent leurs fonctions pour la première fois sont considérés comme étant en première ligne de la transformation. On attend d’eux qu’ils dirigent des équipes, obtiennent des résultats et incarnent les valeurs de l’entreprise, tout en apprenant à gérer pour la toute première fois.
Les compétences centrées sur l’humain sont essentielles pour qu’ils deviennent efficaces dans leurs rôles. Dans l’environnement actuel, marqué par la transformation et l’incertitude, ce sont ces soft skills qui aideront les entreprises à réussir. Selon le Baromètre International Cegos 2025 sur les primo-managers*, il existe un consensus clair entre managers débutants et professionnels RH sur ce point. Cependant, des défis subsistent.
Alors, quelles compétences les leaders doivent-ils développer pour naviguer dans la complexité d’un monde en changement ?
Interrogés sur la compétence qu’ils souhaiteraient le plus développer pour mieux exercer leur rôle, les primo-managers, 30 % en France et au niveau mondial, placent en tête "le leadership et la motivation des équipes".
Le leadership et la motivation d'équipe ont un impact considérable sur le succès et la rentabilité – ou l’échec – d’une entreprise. Lorsque les collaborateurs et collaboratrices sont motivés et ont confiance en leurs leaders, les performances sont généralement plus élevées.
La communication est une compétence fondamentale, en particulier dans les environnements hybrides, où les échanges informels – comme les discussions autour de la machine à café – se font plus rares et où le risque de malentendu est plus élevé. La communication est clé pour réduire le stress et gérer les relations.
95 % des managers débutants déclarent disposer des outils nécessaires pour communiquer avec leurs équipes. Dans ce contexte, la communication ne se limite pas à transmettre de l’information. Elle permet de combler les écarts, prévenir les tensions et inspirer l’action. Lorsque les leader expriment clairement et avec conviction ce qu’ils souhaite voir se réaliser, ils génèrent à la fois de la confiance et de l’engagement.
Les managers doivent aussi être capables de communiquer avec des interlocuteurs externes, avec clarté mais aussi avec influence et intelligence émotionnelle.
La formation des managers débutants doit aller au-delà des messages. Elle doit développer leur présence, leur capacité d’écoute et leur aptitude à se connecter avec des équipes diverses.
L’empathie ne signifie pas être « trop gentil ». Elle consiste à avoir l’intelligence émotionnelle pour détecter lorsqu’une équipe rencontre des difficultés, et à savoir intervenir de manière constructive. C’est crucial dans le contexte actuel de risques accrus de burn-out, de fatigue liée au changement et d’évolutions générationnelles.
L’un des enseignements les plus prometteurs de notre Baromètre est la vision humaine qu’ont les managers débutants de leur rôle. Au-delà de la performance et de l’optimisation des processus, beaucoup considèrent que la cohésion d’équipe, le bien-être et le développement des collaborateurs font partie de leurs responsabilités clés.
Toutefois, les managers sont confrontés à une tension entre la pression pour délivrer des résultats et la volonté de soutenir leurs équipes. L’intelligence émotionnelle – qui inclut la capacité à gérer les conflits, comprendre la dynamique d’équipe et répondre avec attention à chaque situation – doit être enseignée et développée, plutôt que considérée comme innée.
Il faut également rappeler que les primo-managers restent des êtres humains : eux aussi peuvent être vulnérables. Les équipes respectent d’ailleurs cette vulnérabilité et savent que personne n’est parfait. L’empathie est aussi nécessaire pour que les managers puissent eux-mêmes traverser les nombreux défis du leadership moderne, dans un contexte de transformation et d’incertitude permanentes. Avec ce soutien, ils ont plus de chances de réussir.
La prise de décision figure parmi les priorités au niveau mondial pour 25 % des managers débutants et 30 % des professionnels RH. Mais dans un monde saturé d’informations et d’incertitudes, prendre rapidement de bonnes décisions est plus difficile que jamais.
Les biais cognitifs faussent souvent les décisions rapides. Les managers débutants ont besoin de méthodes structurées, et pas seulement d’instinct. Ils doivent savoir ralentir quand c’est nécessaire, identifier les hypothèses erronées et appliquer la pensée critique – notamment lorsqu’ils utilisent des outils ou données basés sur l’IA.
À mesure que les environnements et les technologies évoluent, la prise de décision doit elle aussi s’adapter. Les organisations qui développent la conscience, l’agilité et la clarté mentale sous pression chez leurs managers débutants augmentent leurs chances de réussite.
Le bien-être doit être au cœur de la stratégie des entreprises. Cela implique de fixer des attentes réalistes et de promouvoir la sécurité psychologique, y compris le droit à l’erreur.
Promouvoir le bien-être ne consiste pas uniquement à aider les autres à trouver un équilibre : cela commence par la gestion de sa propre capacité. En effet, les managers débutants doivent montrer l’exemple en matière d’équilibre vie pro/vie perso pour instaurer une attitude saine au sein de leurs équipes.
Malheureusement, beaucoup déclarent avoir du mal à gérer la charge de travail, le manque de ressources et la pression pour atteindre les objectifs. Si ces problèmes ne sont pas traités, le risque de burn-out des managers, de désengagement et de fort turnover compromettra le vivier de futurs leaders.
Lire aussi : Apprendre à gérer le stress managérial
Il est encourageant de constater que les managers débutants et les professionnels RH se concentrent sur l’ensemble des compétences nécessaires pour naviguer dans un monde incertain et construire des équipes performantes.
Avec la bonne approche, les primo-managers peuvent envisager un avenir prometteur, au bénéfice également de leurs entreprises.
*Pour réaliser ce baromètre, le Groupe Cegos a interrogé plus de 4 700 managers débutants et responsables RH dans 10 pays d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe.
Opération impossible